Confinement - jour 37

Classé dans : Humeur, Société - Mots clés : aucun


Grosse fatigue. Nerveuse. Quoique je pense le supporter assez bien. Le temps est comme suspendu, et nous aux décisions d'un gouvernement d'incapables dont les seules compétences se déploient vers leurs intérêts personnels. Certains disent qu'ils ont peur. Peur de quoi ? De la réaction des gens qui auront finalement bien observé les consignes comportementales imposées à un peuple au final bien docile. Mais après ? Après avoir été méprisés, enfumés avec des annonces sans cesse contradictoires assorties de mensonges éhontés sur les moyens matériels nécessaires à la protection des personnes et particulièrement des soignants qui auront travaillé dans des conditions extrêmement difficiles et dont certains sont morts, médecins, infirmiers, aides-soignants et agents de service hospitalier, terrassés par cette saloperie de "covid-19", un virus sorti du trou du cul de la Chine comme un diable qui sort d'une boîte à (mauvaise) surprise.

Dès la fin du mois de janvier, une bande d'imbéciles se gaussaient, mépris affiché à l'égard de qui nourrissait des doutes sur la gravité de ce qui se préparait alors. Non, il n'y avait pas de quoi s'alarmer, non, il n'était pas question de mettre la France en quarantaine en bouclant les frontières, non, notre pays était parfaitement prêt à réagir à l'éventualité d'une épidémie.

[légende : plateau d'abrutis]

"COVID-19", un nouveau virus qui vient fragiliser notre société, saper son économie et dans le même mouvement peser sur nos libertés, sur lesquelles pèsent les mensonges éhontés des pouvoirs publics. "COVID-19", parce qu'il est apparu en 2019, dont la nature suscitait déjà de fortes inquiétudes en décembre de cette année-là, dont on connaissait déjà l'origine animale et la transmissibilité à l'être humain. Aucune précaution ne lui aura été opposée pour semer la maladie et la mort ; dissimulation du parti communiste chinois faisant pression sur le chef de l'Organisation Mondiale de la Santé pour que ce dernier tempère les inquiétudes quant à la dangerosité de ce virus, déni quasi général des chefs d'états dont celui de la France et de sa ministre de la santé.

Coronavirus : "Il ne faut pas acheter des masques en pharmacie, c'est totalement inutile" (26 janvier 2020)

Alors que la très grande majorité des Français acceptent l'épreuve, au plan des sentiments, des petites racailles foutent la pagaille dans les quartiers périphériques des grosses villes sous le regard impuissant des autorités qui redoutent un "embrasement des banlieues". "... redoutent ... ", oui c'est le mot approprié pour décrire les expectations névralgiques d'un gouvernement qui préfère ennuyer des citoyens au moins aussi placides que respectueux des contraintes qu'on leur inflige. Dans les maisons de retraite, quand les anciens ne meurent pas de la maladie qui sévit sur toute la planète, ils meurent de chagrin, de se voir interdire la visite de leurs proches. L'isolement tue aussi.

Quelque chose de sombre est tombé sur nous. Il y en a qui rêvent du jour d'après, plus encore, d'un monde qui va changer, de lendemains qui chantent comme disaient nos grands-parents pendant l'occupation allemande. Moi, j'éprouve l'impression désagréable, écrasante, que ce que nous vivons ressemble à ces années noires, sans la gestapo, encore que ... La police est de plus en plus arbitraire, violente, et se trompe d'ennemi. Paris est sous le joug d'un olibrius dont Bousquet n'aurait rien à envier. Triste mémoire au remugle angoissant. Ici à Donzère, l'ambiance est probablement plus supportable qu'en Île de France. Jusqu'à quand ? 

Ceux qui nous gouvernent choisissent d'investir dans des drones équipés de systèmes logiciels de reconnaissance pour nous surveiller d'en haut plutôt que dans des masques de protection. Notre président s'entoure d'un aréopage de "scientifiques", chercheurs, médecins et autres pointures de l'informatique et de la technocratie pour s'inspirer des décisions finalement inappropriées, cependant que des médecins invités sur des plateaux télévisés produisent une épaisse cacophonie faite d'un patchwork d'avis et de recommandations contradictoires sur les conduites à tenir, les molécules à utiliser, les protocoles à mettre en oeuvre, la pertinence des études réalisées le plus souvent dans l'urgence.

 

Non moins navrant, ce président, inconnu deux ans avant son élection en 2017, sorti du trou du cul de la finance, élu par défaut du fait d'avoir eu une râclure pour adversaire, une chance, laisse une idiote tout à la fois maladroite et cynique lui faire office de porte-parole, comme s'il concevait un malin plaisir à irriter les Français.

Oui, il y a des gens qui rêvent d'un monde meilleur. Mais dans le fond, nul ne sait ce que sera demain. Pire, les grands capitalistes et leurs actionnaires ne seront certainement pas enclins à céder quoi que ce soit à des travailleurs fatigués ni à des populations appauvries. C'est peut-être pour cela que de concert avec un gouvernement dirigé par un ancien banquier, ces gens entendent le plus rapidement possible s'équiper de moyens de surveillance et de répression pour faire face à la colère qui monte d'en bas.

Pendant que les sociétés humaines se rétractent, que les agoras se vident, que les gens se confinent sous l'injonction du "restez chez vous", la nature se met à respirer et se déploie. Les animaux explorent des espaces jusqu'ici envahis par l'espèce humaine.

 

Bless the beasts and the children,

For in this world they have no voice,

They have no choice.

Bless the beasts and the children,

For the world can never be,

The world they see.

 

Que sera demain ?



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