Abonnés absents !

Classé dans : Humeur, Politique - Mots clés : aucun


Élections régionales et départementales : abstention 66%

Les journaleux cornent que "l'abstention est la grande gagnante des élections régionales."

Quel mépris pour celles et ceux qui ont voté !

Les analystes encore au boulot reprennent la même litanie pour au final ne rien analyser du tout et sombrer dans de fades constatations. Ces derniers (ou dernières) semblent n'être pas les plus éclairé(e)s. Nous aurons peut-être de meilleurs "décryptages" (le mot est à la mode) lors de plateaux télévisés qui se succèderont dès cette fin d'après-midi.

Il y a certainement d'autres enseignements à extraire de cette situation dans laquelle plus de deux tiers des Français en âge de voter ont décidé de délaisser le débat politique et se détourner des urnes. Il est certainement plus intéressant de se concentrer sur ce noyau dur d'électeurs qui se sont mobilisés pour soutenir une liste, reflet d'une tendance et d'attachement à un corpus de valeurs sociétales.

Dût l'abstention être considérée comme le fait majeur de cette première séquence, il reste que les partis traditionnels ont repris la main, portés par un électorat fidèle et "citoyen" puisqu'il convient d'employer ce mot, lui aussi très tendance car usité à tort et à travers par des gens qui ne savent plus quoi dire pour se rendre intéressant. Oui, des Français qui entendent fonctionner dans une démocratie digne de ce nom et peuvent s'offusquer de ce que l'abstention soit considérée comme la grande gagnante par des claquemerdes merdiatiques.

Déroute du RN

C'est contre toute attente que les candidats du parti d'extrême-droite se sont vus globalement désavoués par leur électorat. L'espoir de la cheffe du Rassemblement National tient aux scores réalisés par deux de ses candidats : Thierry Mariani en Provence-Alpes-Côte d'azur et Julien Odoul en Bourgogne-Franche-Comté que son physique attractif et son islamophobie assumée auront certainement avantagé.

La frustration de Marine le Pen a nourri une colère éructée à la face de ses partisans et sympathisants, leur imputant une déroute due à leur manque de vigueur "civique", ce qui sera très loin d'inspirer une quelconque mobilisation pour le second tour de cette épisode électoral. Qui aime se faire engueuler publiquement par la maîtresse d'école ? Elle ne fut pas la seule : Chenu, Mariani, Odoul n'ont pas été en reste, outre quelques nuances dans le verbe et le ton. Il est donc très incertain que des gens qui semblent affectionner l'autorité se laissent rudoyer de la sorte.

Il est possible que l'électorat de l'ex-Front National n'ait été dans sa globalité qu'un agrégat de mécontents ayant fait la popularité de ce parti lors de précédents scrutins jusqu'à porter J.M. le Pen puis sa fille au second tour de présidentielles, suscitant un certain émoi, s'étant rendus aux urnes pour exprimer désaveu et colère à l'endroit d'une classe politique professionnalisée mais sans réel professionnalisme, conspuée par ce "tous pourris" que nous avons longtemps entendu cracher dans les rues par une France "périphérique" profondément dégoûtée.

LREM, Emmanuel Macron : la gifle

La majorité présidentielle a été humiliée ! Écrasée ! Courageux, sans vergogne, très soumis ou complètement inconscients sont les membres de ce gouvernement qui viennent parler sur les plateaux-télé pour déverser des propos d'une platitude affligeante. Les ténors de ce gouvernement erratique, suffisants plus que nécessaires, auront occupé l'espace médiatique pour un résultat honteux et misérable ; leur échec est celui d'Emmanuel Macron lui-même dont l'éventuelle candidature aux présidentielles de 2022 fait déjà peine à imaginer.

La gifle subie par E. Macron, les brocards essuyés lors de son tour de France furent symptomatiques de cette faillite électorale et auront probablement donné le ton de ce que sera sa campagne présidentielle en 2022, pour autant qu'il ait l'audace de s'y présenter. Quid désormais de la pertinence de Dupont-Moretti à la Justice, de Darmanin à l'Intérieur, de "Monsieur retraites" Pietraszewski, de Pannier-Runacher à l'Industrie ? Nombreux sont les Français en droit d'attendre la démission de ces perdants ; nombreux sont celles et ceux qui veulent un changement de politique, la cessation définitive de l'usage des technologies au service la surveillance et du fichage de la population, un frein à la flexibilité des emplois et à la réduction des indemnités de non-activité, une application sans réserve de la moralité en politique, la levée du tabou sur le cannabis.

Quelles que fussent les prises de guerre d'Emmanuel Macron exerçant ses talents de chasseur de tête en débauchant quelques pointures ici et là, à droite, à gauche, sa majorité présidentielle n'est finalement qu'un ramassis d'amateurs, opportunistes tels leur leader, aux ordres de celui-ci, dépourvus de sens critique ni davantage de créativité. Macron a voulu prendre de biais les Français avec son tour-spectacle d'une France fatiguée de dix-huit mois de crise sanitaire ; le résultat est pire que médiocre : affligeant !

 

 



Rejoignez-moi chez Mastodon ou Piaille ou Ravenation ou XYZ ou Mamot



Écrire un commentaire

Quelle est le quatrième caractère du mot jg4luf62 ?
↓