Qu’est-ce qu’un sigil ?

Graphisme d’apparence étrange, ineffable car définitivement obscur, un “sigil” offre la vision d’une sorte de signe baroque. Le but de sa fabrication est la réalisation d’un désir et requiert en tout premier lieu de verbaliser celui-ci. Verbaliser, acte capital, dans le sens où le désir doit être le plus clairement exprimé, dans une forme verbale simple et concise. Cette figure qu’est le “sigil” reste paradoxalement solidaire du désir profond de son créateur.

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L’indispensable préalable : Savoir EXACTEMENT ce qu’on veut ...

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... est l’essentiel de la réussite, ne serait-ce que dans les affaires les plus matérielles et relevant de la réalité ordinaire. Il en va ainsi en magie ; la mésaventure du Roi Midas nous fait bonne leçon des dangers qu’une pulsion trop pressante fait courir à qui se laisse aller à des emballements primesautiers.

La méthode

La première étape consiste donc à trouver les mots pour le dire. Mais il paraît tout aussi évident que le magicien en herbe n’attendra pas le terme, s’il en est, d’une psychanalyse, souvent longue et coûteuse, pour avoir en sa conscience la parfaite représentation verbale de ce qu’il souhaite voir se produire dans la réalité. Autant dire, dans cette condition, que la mise en marche du processus magique constitue en soi le début d’une aventure dont l’épilogue demeure incertain. Une certaine forme de vigilance lui est donc recommandée, tout à la fois faite de sens de l’observation, de créativité, et aussi, de lâcher-prise. Ces trois dernières qualités résument à elles seules l’attitude à adopter et respectivement lors des trois phases de la création d’un sigil ou représentation magique du désir (de la volonté ?) ; il sera implanté dans l’inconscient puis oublié selon un procédé auquel recourent les magiciens dits “du chaos”.

1. “JE SUIS CREATIF“. Une sentence doit au mieux être affirmative. Éviter les négations.

2. Lorsque le souhait est clairement verbalisé, éliminer les lettres qui se répètent ; ici, JESUICRATF. Avec ces lettres, constituer un symbole énigmatique, à votre gré, en les organisant entre elles par juxtaposition, superposition ou tout autre procédé, selon sa propre inspiration, jusqu’à le simplifier et le styliser.
3. C’est alors la phase de concentration sur ce “sceau” de la volonté définitivement métamorphosée en une clef qui ouvrira la porte à sa manifestation dans la réalité. Pour cela, le mage se met en état de transe en face de son sigil désormais tracé sur un papier vierge, sous l’effet d’une musique appropriée, d’une drogue ou en se masturbant jusqu’à l’orgasme, voire tout ça en même temps, toute son attention portée sur le sigil et sur lui seul.
4. Après avoir atteint cet état de conscience altérée par lequel la forme du sigil passe dans son inconscient profond, il convient de revenir promptement à la réalité ordinaire ; c’est le lâcher-prise. Les mages du chaos brûlent généralement le sigil pour symboliser l’acte de s’en remettre aux forces magiques ; l’acte de bannissement voir ("Le chemin du chaos") cher à nombre de magistes. Autrement dit, pour eux, il n’y a pire obstacle à la réussite de l’opération que l’obsession de celle-ci, y compris de son résultat, et surtout pas de ce dernier !

Avis aux amateurs !

Qu'ils se disent une bonne fois pour toutes que l'exactitude du déclaratif de ce qu'ils veulent voir s'accomplir est une vertu, car le pire qu'il puisse se produire, c'est que la magie fonctionne, car elle fonctionne. 

Ainsi en va-t-il la magie des sigils.

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Liens :

• comment faire un sigil chez le grimoire de sorcellerie
• magie sigillaire et sigils d’action chez les sept sceaux
• le “Fotamecus” chez Kaosphorus

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