La religion est un poison

Classé dans : Humeur, Société - Mots clés : religion, science, zététique, société


Dérives de la religion

Rendre un culte à un ami imaginaire au nom duquel des crimes volontiers abominables sont commis relève de la maladie mentale. N'en déplaise à ses thuriféraires, leur idolâtrie n'a pas le pouvoir de rendre réelle cette prétendue puissance supérieure qui aurait créé le monde et se chargerait de décider ce qui est juste et ce qui ne l'est pas, vertueux ou non ; des individus au moins aussi fous que dangereux se chargent de le faire par le recours à diverses astuces sécrétées par leur cerveau malade ainsi que par des bouquins d'où suinte une pensée archaïque aisément criminelle, donnée pour être la "parole" de cet ami de l'humanité qu'ils nomment "dieu". Tous, ou presque, prétendent que leur religion célèbre l'amour, promeut la paix, ou autres mensonges du genre, la plupart engagés dans l'insistance de contaminer les esprits de leurs congénères avec leurs idées pourries d'une bienveillance qui n'est que le masque de la haine de ce qui ne leur ressemble pas et son élimination, fût-ce par le meurtre. 

Paranoïa et passage à l'acte : de la réalité au réel

La religion, les religions, sont des paranoïas nées de la peur de la mort, conçue comme une finitude insupportable, à laquelle les fous de "dieu" tentent vainement d'opposer l'existence d'une continuité par delà celle en ce monde, un paradis ou un enfer, peu importe, l'essentiel étant la croyance en un monde juste qui félicite ou punit selon des doctrines qui somme toutes se ressemblent, toutes au moins aussi délirantes les unes que les autres, dont la fonction première est d'exorciser l'angoisse d'un chaos insensé, la seconde de réduire à néant toute défiance à l'endroit de leur superstition. Force est toutefois d'observer que ce "dieu" invoqué par les monothéistes est d'entre tous le plus redoutable criminel au nom duquel ses soldats ont torturé et massacré des centaines de millions d'être humains depuis l'aube de l'histoire.

C'est probablement l'exaltation d'un monisme à caractère religieux, parfois présent dans certains paganismes, à l'instar par exemple de celui des précolombiens, qui aura pu inspirer l'inclination à tuer. C'est plus sûrement l'utilisation de croyances religieuses à des fins politiques qui en a été la cause, les faits historiques en attestent, sans qu'il soit besoin de pousser trop loin l'analyse. 

Les religions sont la projection de l'incapacité, les imaginations de la peur, le masque de la superstition, pour elles paradoxe est vérité, étant aussi, souvent, l’ornement de l’imbécillité. 

(Austin Osman Spare)

Si les religions se donnent comme dessein de promouvoir un ordre divin, elles ne sont que le masque de la peur, motivent toutes sortes de passions, justifient la colère, inspirent le dégoût et produisent la haine. Incapables de fonctionner dans les limites de la cohérence, elles sombrent rapidement dans un fonctionnement que Georges Orwell décrivit dans son roman "1984" : 

La guerre c'est la paix, 

La liberté c'est l'esclavage, 

L'ignorance c'est la force. 

Ce ne sont ni la paix, ni la liberté, que des messies auto-proclamés proposent à qui les écoute, mais l'ignorance de tout ce qui contrevient à leurs certitudes issues d'une soi-disant révélation. Or, il n'existe pas de liberté sans instruction, celle-ci se voyant évincée par un catéchisme qui défigure et travestit le réel. 

Laïcité

La France est sans doute le seul pays au monde qui a cheminé sur la voie d'une émancipation des consciences en vue de libérer ses citoyens de l'influence doctrinaire d'un clergé avide de pouvoir et volontiers interlope. La laïcisation de l'État aura permis ce progrès. Il est de moins en moins rare que les religions s'attaquent à cet état de fait. La marche du monde semble en effet de plus en plus chaotique et dangereuse pour nombre de gens que la science aura déçus, auxquels elle n'aura pas apporté toutes les réponses attendues, en matière de connaissance du monde, de progrès social, technique et sanitaire. 

La science à l'épreuve des religions

Eu égard à ce que tout ce qui relève de la science fait l'objet d'une valorisation, parfois excessive, d'aucuns vont malgré tout chercher des réponses spirituelles à leur angoisse existentielle, ce qui motive les religions à recouvrer leur empire sur des esprits égarés. Il se reconnaît que science et religion sont encore deux mondes peu compatibles en dépit des efforts consentis de part et d'autre pour apaiser l'antagonisme qui, en Occident, les opposa longtemps. Il se connaît aussi que nombre de scientifiques restent des "croyants", que leur discrétion à ce sujet entend voiler cette inclination susceptible de lézarder une autre croyance, celle en la science, avec un grand 'S',  tenue pour apporter des réponses rationnelles aux énigmes de la constitution et du fonctionnement de l' "univers". Le retour à des mentalités superstitieuses voit se dresser un scientisme de plus en plus virulent, lequel semble toutefois se tromper d'ennemi, comme s'il se développait un déni, celui que science et religion fussent encore compatibles. 

Parmi les religions théophaniques, l'islam se révèle de plus en plus agressif, s'estimant désormais seul en capacité de moraliser les sociétés humaines, remettant en question l'existence même d'une société libre de toute emprise intellectuelle et morale exercée par un clergé convaincu de détenir LA vérité, comme s'il en était et pourvue de consistance. Or, d'un point de vue étayé par la médecine psychiatrique, et pour rappel, toute élucubration assise sur des prémisses erronées relève de la paranoïa.


En se détournant, par désintérêt ou veulerie, de la lutte contre l'obscurantisme religieux, les scientifiques le laissent se développer, au risque de voir à terme leur autorité intellectuelle violemment contestée ... 


Aussi, et quoiqu'il puisse sembler audacieux de considérer les dévots et autres bigots comme des malades mentaux, force est de constater que les plus radicaux de la pensée scientifique, les scientistes, les zététiciens, les laissent divaguer voire perpétrer leurs crimes sans s'en émouvoir publiquement, préférant s'attaquer à des charlatans aux petits pieds, parmi lesquels on trouvera des naturopathes ou autres guérisseurs, gourous de sectes moins connues que les plus puissantes, voyants et médiums, astrologues ou cartomanciens, dont le pouvoir de nuisance est infiniment moindre que celui d'illuminés évangélistes ou musulmans. 

Il est bien probable que les conséquences funestes imputables aux critiques dont les religions font l'objet, au risque de la satire,  ne soient pas réellement dues au déni mais à un manque évident de courage et de culture politique. Force est en effet de constater que ce n'est pas vers les zététitiens ou autres scientifiques qu'il convient de se tourner pour défendre la liberté de croire dans une France laïque libérée d'éructations messianiques dont la plupart incitent à la haine. En se détournant, par désintérêt ou veulerie, de la lutte contre l'obscurantisme religieux, les scientifiques le laissent se développer, au risque de voir à terme leur autorité intellectuelle violemment contestée par des nervis habités de délires mystiques, comme il en fut à Alexandrie, au début du cinquième siècle (415) de l'ére chrétienne, quand des hordes de convertis à cette religion incendièrent la grande bibliothèque et mirent à mort la mathématicienne Hypatie dans des conditions atroces. 

Alors, quoi ?

Il est donc urgent que d'honnêtes scientifiques, motivés par une recherche exempte du soupçon de rentabilité financière, se constituent comme défenseurs d'une science dont la probité ne fût jamais mise en doute comme à ce jour. Le fait même qu'il soit possible que des crétins puissent affirmer que la terre est plate, que l'humanité soit la création d'un être divin qui chassa Adam et Ève d'un paradis initial et autres idioties, a de quoi interroger la pertinence de la science et de ses applications. Autant dire que la science génère de la croyance, et que celle-ci se désagrège lentement au profit d'un obscurantisme qui cherche à reprendre le dessus. 



mardi 18 juillet 2023 

J'ai dû me raviser du fait d'avoir exploré le blog d'Acermendax, "La menace théoriste", et visionné sa contribution chez youtube, "Fanatisme religieux sur CNEWS". J'ai pu vérifier que la nuisance religieuse ne lui était pas si indifférente que je l'ai cru. Aussi, je viens ici publier le commentaire que je lui ai laissé. 

 

Merci de vous attaquer à ces imbéciles qui, s'ils n'étaient que cela, resteraient inoffensifs. Sauf qu'en plus d'être idiots, à ressasser des fadaises et se contredire sans même s'en rendre compte, jusqu'à débiter des âneries contraires à des écritures qu'ils tiennent pour la parole de leur ami imaginaire, ils sont une menace, en ce que leur discours suinte leur profonde malveillance envers les autres qui ne pensent pas le monde comme EUX le pensent. Je me sens un peu rassuré que vous vous attaquiez, sinon aux religions, du moins aux incohérences du discours qu'elles inspirent, ici, celui d'une église romaine au remugle de gallicanisme. Mais il est grand clair que d'une part, ce discours est une proie aisée pour la zététique, mais que d'une autre, ces fanatiques sont tellement bêtes, obtus et ignares, que la déconstruction de ce qu'ils racontent est vaine, car si l'ombre d'un doute vient à les démanger, ils mettront cet inconfort cognitif sur le compte de l'influence maléfique du diable. S'il suffisait de prendre toutes ces élucubrations au premier degré, nous pourrions donc rester tranquilles et en rire, sauf que leur réalité peut susciter des tragédies dans le réel, dans les faits si vous préférez. Réalité(s) -> réel (faits) ... Vous l'avez ? Appliquer la méthodologie zététicienne à ces discours suffit à les discréditer, oui, mais sans grand résultat. Il est plus difficile voire périlleux de discréditer les locuteurs. Ces personnes utilisent des symboles, à l'instar des grands criminels dont l'histoire a le souvenir et dont la propagande a causé de pénibles faits, depuis toutes sortes de discriminations jusqu'à des massacres. "Responsables, mais pas coupables", puisque le bras armé de ces nuisibles sont des nervis fanatisés tels ceux qui ont dépecé vivante la mathématicienne Hypatie (Alexandrie, 415). Le travail à effectuer me paraît être celui sur les métaphores et leur usage dans ces discours crypto-haineux. Je pense qu'il est vain de se contenter d'une analyse au premier degré de ce qui, à ce niveau, fait figure de conte cruel raconté aux enfants sages, ou pas sages. Toute cette mythologie mettant en scène les anges avec l'archange Michel comme leader, Lucifer comme le méchant de l'histoire, le Christ comme dindon de la farce mais revenu d'entre les morts, tout cela peut paraître ridicule mais contient le germe d'événements terribles. Nous savons que les Juifs en ont fait les frais pendant deux millénaires, parce qu'essentialisés comme "peuple déicide", puis mercantile et convoiteux, par des églises chrétiennes qui ont eu l'aplomb de prétendre que leurs ultimes bourreaux, les nazis, était des païens, alors que nous savons tous qu'ils étaient pour la plupart des chrétiens romains, le paganisme d'un Himmler étant anecdotique. Bref ! Les religions sont des poisons, les monothéistes en tête. De mon côté, je prendrai du temps pour passer quelques verbatims à l'analyse de contenu pour y saisir des logiques auxquelles la zététique ne paraît pas s'intéresser, et pour cause, puisque le discours religieux est mité par toutes sortes d'incohérences. En revanche, ma posture sera celle du psychosociologue (c'est ma formation) qui estime, néanmoins, qu'une clinique du discours peut être capable de valider l'hypothèse que ceux dont vous avez critiqué la logique dans votre vidéo sont un véhicule de haine, avec pour prémisse que celle-ci est un sentiment généré par trois des six émotions fondamentales identifiées et décrites par Paul Ekman : la peur, le dégoût et la colère. À plus.

 



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